LAURENT BRUHL
13 Jun
Piloter les risques en période d’incertitude : les 5 leviers d’un dirigeant lucide

Introduction 

Dans un contexte où les crises s’enchaînent et se superposent — inflation, tensions géopolitiques, dérèglements climatiques, incertitudes réglementaires — la gestion des risques devient un axe central du pilotage d’entreprise. Pour les dirigeants, il ne s’agit plus seulement de réagir, mais d’anticiper. 

Au cours de mes interventions, j'ai pu identifier les 5 leviers qui permettent aujourd’hui à un chef d’entreprise de garder la main, même dans l’instabilité. 


1. Clarifier les risques vitaux pour son modèle Toutes les entreprises ne sont pas exposées aux mêmes types de risques. Certains concernent la chaîne d’approvisionnement, d’autres les ressources humaines, les marges, la cybersécurité ou la réputation.

👉 Le premier travail du dirigeant consiste à cartographier ses risques critiques : ceux qui, s’ils se matérialisent, peuvent menacer la pérennité ou faire basculer le modèle économique. 


2. Organiser une veille active sur les signaux faibles Trop d’entreprises sont surprises par des ruptures pourtant prévisibles. Une culture de veille stratégique permet d’identifier en amont les tendances qui pourraient impacter l’activité : nouvelles normes, instabilité politique, tensions sociales, mouvements clients, etc.

👉 Cela nécessite des outils, mais aussi une mobilisation collective : chaque collaborateur devient un capteur potentiel du réel. 


3. Simuler l’impact de scénarios dégradés Un bon pilote de risque ne se contente pas de lister des menaces : il teste leur impact. Par exemple :

➤ Que se passe-t-il si la moitié de mes fournisseurs sont bloqués ?

➤ Si l’énergie augmente de 40 % ?

➤ Si je perds mon meilleur client ou mon référentiel d’agrément ?

Les entreprises robustes sont celles qui ont préparé l’inimaginable — non pas pour le subir, mais pour le maîtriser. 


4. Disposer de marges de manœuvre internes Une stratégie de résilience repose aussi sur des tampons internes

  • Trésorerie excédentaire,
  • Ressources humaines polyvalentes,
  • Partenariats anticipés,
  • Processus flexibles ou externalisables.
    Ces marges permettent de réagir rapidement sans panique. Le dirigeant prudent les construit avant la crise.

5. Fédérer un collectif de décision en mode agile Le dernier levier est humain : aucun dirigeant ne peut piloter seul dans la tempête. Il doit pouvoir s’appuyer sur une équipe managériale lucide, réactive et coordonnée.

➤ Cela suppose des routines d’anticipation, une gouvernance souple, des circuits de validation rapides, et une capacité d’arbitrage éclair


✅ Conclusion Le pilotage du risque n’est plus une fonction support : c’est une compétence stratégique centrale

Ce n’est pas la peur du risque qui protège, mais la capacité à en faire une variable de gestion, maîtrisée, modélisée et discutée en continu. Un dirigeant lucide ne cherche pas l’infaillibilité — il construit la robustesse.

Alors pour vous soutenir, j'ai mis en place un accompagnement et interviens à vos coté pour IDENTIFIER, ANALYSER, GERER et suivre ce pilotage.

lbruhl@lb2ad.com

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